Le secteur de la sécurité privée et du gardiennage fait aujourd’hui partie de notre quotidien. Découvrez comment celui-ci s’est structuré de sa création à aujourd’hui et les enjeux qu’il va devoir affronter dans les années à venir.
La réglementation du métier
Dans les années 60 et 70, plusieurs faits divers ont jalonné l’histoire de la sécurité privée.
Tout d’abord en 1972, la mort très controversée de Pierre Overney, militant maoïste et syndiqué CGT, abattu par un agent de sécurité de l’usine Renault de Boulogne-Billancourt, entraine une grande manifestation.
Puis en 1981, après l’élection de François Mitterrand, deux événements vont venir mettre l’huile sur le feu des débats sur les besoins de réglementation.
D’une part, le décès d’un SDF au Forum des Halles à Paris, frappé à mort par un agent de sécurité pendant la période de Noël et d’autre part la dislocation d’un piquet de grève qui occupait une usine dans le Calvados par un raid d’anciens parachutistes, tous membres d’une entreprise de gardiennage.
À la suite de ces deux évènements que la première loi fondatrice du 12 juillet 1983, la loi 83-629, sera promulguée.
Elle régit aujourd’hui les activités de sécurité privée et est toujours en 2022 le socle de référence qui fixe les droits, les devoirs et les limites des entreprises de gardiennage
En 2011, la Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) a créé un régulateur de la profession, le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS).
Cette mesure fur nécessaire tant le secteur avait évolué de par une diversification de ses activités et une multiplication de ses acteurs.
L’augmentation du besoin de sécurité, de prévention et de sûreté est expliquée par le fait que la sécurité publique ne peut plus faire face seule aux divers risques et menaces pesant sur les citoyens et les entreprises.
Le Livre VI du Code de la sécurité intérieure, créé en 2012, régit les activités de sécurité privée et pose les principes de ce secteur encore difficile à réguler.
Quels enjeux pour le futur de la sécurité privée ?
Le secteur de la sécurité privée est en mutation constante. Cependant afin de le réguler et de le crédibiliser des actions sont à prendre et ce de manière urgente :
– La lutte contre la sous-traitance
– La lutte contre le dumping des prix qui tire les taux de marge du secteur vers le bas et ne permet donc pas d’augmenter les salaires tels qu’ils devraient l’être.
– L’attractivité du secteur qui mène à une pénurie d’agents de sécurité, à la fois dû à la problématique susmentionnée mais aussi aux contraintes métiers.
– Et enfin, mais pas des moindres, l’équilibre et la collaboration entre sécurité publique et sécurité privée, avec comme échéance majeure l’organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024